...ou Arcadia n'est plus ce qu'elle était...
Synopsis : l'arrivée en Arcadia se fait de nuit, par une grotte débouchant dans une grande forêt. Les personnages sont rapidement pris en chasse par un seigneur Garou irrité de la présence d'étrangers sur ses terres. Sauvés in extremis par un Sydh, celui-ci leur proposera l'hospitalité pour la nuit, le temps de se remettre de leur mésaventure. Chemin faisant, le Sydh leur fera part de l'arrivée récente des garous en Arcadia. Il pourra également leur donner une description sommaire de son monde. Là s'arrêtera son intervention (pour l'instant) et les PJ pourront reprendre leurs recherches dès le lendemain. Il devient vite évident que le retour par leur point d'arrivée est sérieusement compromis par l'ire du garou, maître des lieux.
NB : On peut imaginer une sortie de scénario sur les chapeaux de roues, les PJ (accompagnés des rescapés ?) tentant de rejoindre la Porte de Stratyka avec une meute de loups aux trousses et au son du hurlement glaçant des garous furieux...
"Tout d'abord, ce fût le calme d'une nuit en forêt. L'air était frais mais très largement supportable, les senteurs étaient...comment dire... vraies, authentiques, vivifiantes. Et puis, nous entendîmes les premiers hurlements. D'abord lointains, nous comprîmes rapidement qu'ils se rapprochaient dangereusement. Des hurlements de chiens, ou plus certainement de loups. Aux cris de la meute vinrent bientôt se rajouter ces autres, plus longs, comme plaintifs, presque humains. A vous glacer le sang... La situation devenait inquiétante, pour ne pas dire angoissante. Une fois de plus, il fallait réagir, et vite. La chasse était donnée et quelque chose me disait que nous pourrions bien être le gibier. Autre constatation, et pas des plus rassurantes : nous étions déjà bien avancés dans la forêt et, d'après l'endroit d'où semblaient venir les cris, toute retraite vers notre point d'arrivée semblait d'ores et déjà coupée. Les cris se rapprochaient de plus en plus, maintenant. Les "chasseurs" gagnaient très vite du terrain sur nous. Et toujours ces hurlements lugubres qui surpassaient les autres. C'est alors qu'une trouée dans la forêt nous fît entrevoir devant nous une sorte de tertre au relief découpé : peut-être pourrions-nous nous y retrancher pour affronter la meute ? L'espoir était mince mais nous donnait des ailes. Arrivés en terrain découvert, notre objectif me parut soudain plus éloigné encore que je ne l'avais cru jusqu'alors. La meute franchit bientôt la lisière, à son tour. Alors, me retournant, je le vis : le meneur. Juché sur son cheval, il caracolait au milieu des bêtes, lui même moins qu'humain. Aussitôt, me revinrent en mémoires ces vieilles légendes, ces histoires incroyables de créatures à la fois homme et bête : un lycanthrope, un loup-garou ! Nous apercevant lui aussi, il se dressa sur sa monture au galop et se jeta à terre. Se réceptionnant sur ses quatre membres, il repartit ainsi à son tour en courant avec l'aisance d'un loup et rejoignit la meute qui arrivait sur nous. Nous n'avions pas atteint notre but que, déjà, nous devions faire face au danger. La meute féroce nous avait rejoint, à présent, et nous dûmes la combattre en infériorité numérique. La situation n'était pas réjouissante, c'est le moins qu'on puisse dire. L'homme-bête se montrait redoutable, ne semblant craindre aucune de nos armes. Luttant vaillamment, nous commencions à ressentir la fatigue du combat, contrairement à nos adversaires, semble t-il, quand survint une situation inexplicable. Derrière nous se fit entendre une voix, à la fois forte et pourtant curieusement sereine, compte tenu des circonstances :
Les belligérants s'arrêtèrent net dans leur élan, visiblement surpris. Un étrange personnage se tenait debout sur le tertre : l'allure altière il paraissait grand et svelte, cependant que la puissance de sa voix dénotait une force intérieure peu commune. Appuyé sur ce qui semblait être une canne à pommeau, il paraissait observer la scène sans grande émotion.
Le loup-garou paru hésiter. Il semblait connaître son interlocuteur et le craindre, ou tout du moins le respecter. Une chance peut-être, de nous sortir de cette mortelle situation ?
La facilité déconcertante avec laquelle la situation avait tourné à notre avantage nous laissa tous perplexes. Qui était donc ce curieux personnage qui pouvait, simplement par la voix, venir à bout de tant de haine ? Que de mystères nous attendaient en ces lieux..." |
Les PJ auront bien sûr, tout intérêt à accepter l'invitation du sydh. Celui-ci les escortera jusqu'à la sortie de la forêt, au son des hurlements des loups, dans le lointain. Tenant son cheval par la bride, il guidera ses invités vers la cité Sydhe la plus proche, à quelques lieues de là. Chemin faisant, il tâchera de répondre aux questions qui pourront lui être posées, tout en montrant, lui aussi, une certaine curiosité envers de si étranges voyageurs. La tenue de l'elfe, en particulier, pourra attirer l'attention des personnages : un savant mélange d'étoffes antiques ou médiévales et de redingote du plus pure style victorien.