…A mesure que je progressais dans ce boyau minéral, l’étrange liquide que j’avais remarqué dès mon entrée se faisait de plus en plus présent, suintant de toutes parts. Tout d’abord, je tentais systématiquement d’éviter son contact, mais, bien vite, cette omniprésence ne me laissait plus le choix. Non pas que la fragrance qu’il dégageait m’incommodât particulièrement, pas plus que son contact curieusement tiède contrastant avec la fraîcheur de la grotte ou encore cette sorte de luminescence qui en émanait. Non, c’était plutôt l’incongruité de sa présence en ces lieux, tout comme le caractère inconnu de cette substance qui m’inquiétait. Bientôt, d’autres étrangetés se manifestèrent : restes de petits animaux auxquels je ne pouvais donner de nom, ou même certains objets dont l’utilité m’échappait totalement. Mû par une curiosité incontrôlable et malgré les craintes que m’inspiraient ces étrangetés, je continuais ma progression. En fait, plus j’avançais dans cette grotte et plus se dessinait en moi l’impression de changer de monde, d’univers. Plus rien ne m’était vraiment familier…»
Le témoignage de Maxime Gryffon, capitaine d’industrie et explorateur amateur, découvreur de la substance « Styx », met en évidence cette impression de « descente aux enfers » avant de nous présenter, dans une suite que nous publieront plus loin, sa découverte d’un monde totalement inconnu jusque là.
De retour de son étrange expédition, Maxime Gryffon prendra sur lui de mettre à contribution sa fortune personnelle pour envoyer sur place une équipe d’explorateurs. Ce seront nos personnages, vous l’aurez deviné, qui composeront cette équipe.
Tout d’abord, ils suivirent le cheminement indiqué par leur prédécesseur jusqu’à buter sur un étrange obstacle : un mur liquide, obstruant totalement le passage. Le plus téméraire d’entre eux entreprit alors la traversée la plus périlleuse qu’on puisse imaginer. Progressant dans un élément parfaitement étranger (ce n’était pas vraiment de l’eau, mais quelque chose d’impossible à définir), il ignorait totalement combien de temps il pourrait retenir sa respiration. N’y tenant plus, se croyant perdu, il se rendit bientôt compte que, loin d’asphyxier et de périr noyé, il pouvait librement respirer dans ce liquide.
S’engageant
à sa suite, le reste de l’expédition découvrira
à son tour un monde nouveau et extraordinaire : l’Amnyos.